Etape 1: La Nouvelle Calédonie

De retour sur "le Caillou" pour trois mois après deux longues années d'absence.

Distance de la France: 20 000km. Pour y arriver, il faut subir presque 24h d'avion, une ou deux escales dans des endroits plus qu'exotiques comme la Finlande, le Japon ou la Corée. Il faut aussi réussir à s'endormir coincé entre deux pépés japonais, supporter la clim qui vous assèche les yeux et apprécier les plats en barquette aux goûts plus qu'hasardeux. Heureusement il y a de la bière au menu et la bière japonaise est assez interessante, ainsi que tout ce qui se rapporte au japon d'ailleurs... mais c'est une autre histoire !

L'arrivée à l'aéroport de la Tontouta, de jour, donne un assez bon aperçu de ce que peut être ce petit bout de monde, paumé au milieu du pacifique entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande: un morceau de terre arraché à la croute terrestre par une obduction (oui j'ai des souvenirs de prépa qui me reviennent...) riche en latérite, ce qui donne cette couleur jaune-rouge si particulière de la terre calédonienne - terre qui te tache un maillot de bain ou un short en moins de deux. Une chaine de montagne centrale couverte de forêt tropicale traverse l'île du nord au sud et de part et d'autre s'étale un littoral de plaines où la forêt sèche et les savanes cotoient les plages et le lagon, à travers lesquelles se faufilent des fleuves chargés de terre...

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Photo: http://garnoul.deviantart.com/gallery/, vue du ciel par Vincent.

Un peu moins de 300 000 personnes, dont plus de la moitié aglutinée autour de Nouméa forment un superbe éventail de visages et d'origines, entre les kanaks (les locaux), les caldoches (blancs pays), les chinois, japonais, wallisiens, tahitiens, zoreils (blancs arrivants de métropole) et j'en passe, un bouillon de culture insulaire chargé des traditions du pacifique sud avec quelques influence asiatiques.

Image: http://www.brousse-en-folie.com/, BD de Bernard et Berger, avec Dédé le kanak, tonton Marcel le caldoche, tathan le chinois, Joinville le zoreil et les goss' - à lire !

Il faut se balader au centre ville de Nouméa pour se rendre compte à quel point ces mélanges culturels donnent un ambiance à part à cette petite île. Ou peut-être que ce sont les années passées à sentir l'odeur des nems dans les magasins chinois, entendre à chaque coin de rue de la musique tahitienne (http://www.deezer.com/fr/#music/result/all/tahitienne) ou du Bob Marley à t'en faire fondre le cerveau, autant que la nonchalence des calédoniens avec leur démarche un peu flottante, ou alors tout simplement la vie rythmée par le ressac du pacifique qui m'en donnent l'impression...

En tous cas j'ai rechaussé mes claquettes - shhhh ! chez nous on dit claquettes, pas tongs ni sandales:

" Ah ! Les claquettes ! Non il ne s’agit certainement pas
d’un spectacle avec des Zors sautant et dansant(!) en rythme sur une
choré ridicule, on parle bien entendu du mode de déplacement
endémique à nous. Le mot tong est à proscrire si vous souhaitez, amis
zoreilles, vous intégrer rapidement car il écorche nos oreilles bien
plus que n’importe quel accent venant de chez vous"

http://arys.free.fr/NC/tour/dictionnaire.html#C

qui ont si souvent parcourus ces rues, foulés ce sable et accompagné mes longues soirées de camping au bord de l'eau.

C'est parti pour trois mois de vie en Kanaky...

Comments

[mary]

aah voilà qch qu'on connait bien! quand je pense ue ces CLAQUETTES à 2sous vont faire le tour des plus beaux coins du monde... j'iamerais presque êter une claquette !^^